Nos quartiers ne sont pas des déserts féministes 

Inscriptions village associatif Meeting du 3 février 2024 

https://forms.gle/oy7taNpeNMpgGpmj9 

Collecte en ligne : 

https://www.cotizup.com/40ansfeminismedesquartiers

Nos projets pour 2024

  • Pour 2024, nous partageons nos voeux de résistances, solidarités et de selfcare. L'année 2023 a été rude politiquement pour notre classe et nos quartiers populaires, rude pour les pays dominés par l'impérialisme : le massacre à Gaza nous fends encore le coeur. Mais les mobilisations des quartiers portent ces lutte et nous en sommes fière.e.s. Les nouvelles lois sur les retraites, la loi immigration Darmanin présagent des lendemains difficiles. Mais nous restons déterminé.e.e.s à vivre libre et dignes. 

  • Notre collectif "Marche Féministe Antiraciste" a subi un backlash antiféministe et raciste puissant. Notre marche a rassemblé près de 90 collectifs et 5 000 personnes et a secoué le monde politique dans son ensemble. Nous nous remettons difficilement de ces derniers mois, dont notre camarade Hanane Ameqrane a été la cible politique. 
  • Après des mois d'un harcèlement intersectionnel destructeur, elle a été sanctionnée pour "atteinte aux valeurs de la République et à la laïcité" et d'autres griefs tout aussi sexiste, validiste et raciste. C'est la première fois en France qu'un.e personnel de l'Education Nationale est sanctionnée pour cette raison. Dans ce contexte raciste, le soutien à Hanane doit être massif, le combat continue avec les démarches juridiques à venir. 
  • Nous avons conscience des raisons pour lesquelles notre collectif a été visé : notre ligne féministe antiraciste radical dérange partout, de l'Etat jusque dans les collectifs militants mixtes. Malgré ces difficultés, nous continuons à porter le flambeau d'un féminisme des quartiers populaires, où les femmes et les LGBTQI occupent une place centrale.

Nos projets pour l'année 2024 : 

Le collectif Marche Féministe Antiraciste assume d'être un collectif autonome. Nous ne sommes pas une inter-organisation, nous avons une existence autonome et propre comme nous le disons dans le "qui sommes-nous" ? Nos activités se décident au sein du collectif : certaines se font en autonomie totale et d'autres en inter-organisation. 

  • Meeting du 3 février 2024 : "40 ans de luttes féministes dans nos quartiers" 
  • Table ronde 1 : "Violences de genre, violences racistes : ne plus choisir ses combats !".  Le féminisme des quartiers populaires ne peut plus être une option dans nos luttes. Il est temps d'intégrer les revendications dans les agendas politiques des organisations des quartiers populaires, antiracistes. Nos invité.e.s reviendront sur les expériences passées (le féminisme populaire des années 80 à nos jours) et présentes : quels sont nos forces et nos obstacles pour ne plus choisir nos combats contre les violences racistes, policières et les violences de genre.

  • Table ronde 2 : "Féministes et LGBTQIA+ contre l'impérialisme et le racisme !".  Guerre en Palestine, pillage des richesses et exploitation dans les anciennes colonies, lois immigrations : quelles réponses des féministes et LGBTQIA+ des quartiers populaires ? Comment lutter contre l'impérialisme français et soutenir les peuples en luttes dans le monde ?Il est temps de lutter partout pour l'abrogation de la loi de 2004 contre les signes religieux s'en prenant aux jeunes élèves, leurs mamans et nos soeurs musulmanes. avant la manifestation de l'après-midi à Paris pour porter la revendication de l'abrogation de la loi de 2004 sur les signes religieux et de la circulaire sur l'interdiction de la abaya. 

  •  Pour un mois de mars contre l'islamophobie, les violences de genre et d'Etat.

Il est temps de lutter partout pour l'abrogation de la loi de 2004 contre les signes religieux s'en prenant aux jeunes élèves, leurs mamans et nos soeurs musulmanes. Nous appelons à 8 mars 2024 résolument anti-islamophobie et pour l'égalité des droits avec un rassemblement devant le ministère de l'Education Nationale le vendredi 8 mars matin, avant la manifestation de l'après-midi à Paris pour porter la revendication de l'abrogation de la loi de 2004 sur les signes religieux et de la circulaire sur l'interdiction de la abaya. 

  • Notre soutien aux familles victimes de violences policières, racistes et d'état sera au coeur de la marche du samedi 16 mars 2024 porté par le réseau vérité et justice, le 16 mars. Nous co-organiserons un cortège féministe et antiraciste. 

Nos réseaux 

marchefeministeantiraciste@gmail.com

@marchefeministeantiraciste


@marchefeministeantiraciste

@marchefeministeantiraciste

Le 2 octobre 2002, mourrait brulée vive Sohane Benziane à Vitry. Elle a été tuée par son ex compagnon, dans le local poubelle de son immeuble. Sa mort a bouleversé une génération de femmes de quartiers populaires, choquées par la violence des faits. Une mobilisation sans précédent a vu le jour pour dénoncer les féminicides, les violences sexistes et sexuelles dans nos quartiers, et ce avant le mouvement Me Too. Cette colère légitime a pourtant été récupérée par le PS et son mouvement Ni Pute Ni Soumise. Cette récupération d'Etat a ciblé les hommes des banlieues comme des barbares sexistes. Ce mouvement a voulu faire de la France et de sa République, le seul outil de libération possible des femmes des quartiers populaires. Depuis, nous vivons un conflit de loyauté qui nous condamne au silence, reproduisant le fameux "laver son linge sale en famille".

Pourtant, tous les ans, nous continuons à compter nos mort.e.s et mutilé.e.s. : Dinah, Alisha, Melissa, Farida, Fouad, Vanessa Campos ... Les féminicides sont le haut de l'iceberg des violences faites aux femmes : agressions, harcèlements, viols, suicides, corps abîmés par l'exploitation. Les femmes voilées subissent des violences racistes et sexistes spécifiques dans le contexte islamophobe actuel.

Il est temps d'organiser une riposte féministe antiraciste à la hauteur des enjeux.

Nous dénonçons:

  • L'impunité des hommes violents qui traverse tous les milieux, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat (Hulot, Darmanin, Abad...).

  • la vision raciste du féminisme d'Etat, ciblant clairement les hommes des quartiers populaires

  • Les structures patriarcales dans nos familles : violences, tabou sur les sexualités, éducation différente des filles et des garçons (charge administrative, travail domestique, gestion des enfants et des ancien.ne.s )

  • L'impunité des hommes violents et la culture du viol dans les milieux militants.

  • Le sexisme et le racisme dans les commissariats quand nous portons plainte pour violences. La justice n'est qu'une façade : les hommes violentent, la justice acquitte.

  • Les silences autour des violences policières vécues par les femmes et les lgbtqi+ dans nos quartiers et lors de manifestations.

  • L'impunité policière, les méthodes létales d'interpellation qui mutilent et tuent dans les quartiers. Le système carcéral tue aussi. Vérité et Justice pour les familles de victimes.

  • Le manque de moyens pour la formation des personnels de santé et d'éducation sur le sujet des violences, des sexualités, des LGBTQIphobies et du harcèlement scolaire. L'accès à la contraception et l'IVG doivent rester gratuits et accessibles dans tous nos quartiers.

  • Le manque de lieux gratuits pour notre réparation face aux traumatismes : congés maladie non rémunérés, coût excluant des prises en charge psy ..

  • La précarité et les bas salaires enfermant les femmes dans un lien de dépendance avec leurs conjoints violents (papiers, logements, salaires, gestion de la garde et des pensions alimentaires, calcul AAH Allocation Adulte Handicapé.e).

  • Le racisme d'Etat subi par les femmes et/ou LGBTQI+ sans papiers, exilé.e.s : régularisation sans conditions de tou.te.s les sans papiers, liberté d'installation et de circulation !

  • La précarisation des travailleur.euses du sexe par des lois putophobes. Soutien inconditionnel envers ces travailleur.euse.s, notamment trans, qui en paient le prix fort : harcèlements policiers, violences, assassinats ...

  • L'échec du système scolaire dans nos quartiers et la misère sociale qui poussent la jeunesse à la prostitution, comme seule issue possible.

  • Les LGBTPhobies : PMA au rabais, les violences physiques, médicales et administratives sur les personnes trans, la mutilation des enfants intersexes. Les Prides des banlieues et Radicales doivent être des temps de mobilisations de toutes les forces antiracistes, en soutien avec les concerné.e.s.

  • La criminalisation des mouvements militants : antifascistes, antisionistes, Gilets Jaunes etc ... Les féministes des quartiers populaires sont de tous ces combats : s'attaquer à un.e de nous, c'est s'attaquer à tou.te.s

Nous marcherons donc le 15 octobre 2022 dans les rues de Saint Denis.
Nous marcherons pour que cesse notre silence collectif face aux violences : que notre bourreau soit l'État, intime ou nos camarades de lutte. Nous marcherons pour porter un féminisme populaire antiraciste, en rupture avec le féminisme d'Etat. Nous marcherons pour honorer les mort.e.s et pour protéger les vivant.e.s.

Nous marcherons pour mettre au centre des débats : nos combats, nos réparations et nos victoires.

Qu' avec les noms de : Zyed, Bouna, Adama, Lamine ou Yanis et toutes les victimes de la police .... résonnent aussi dans nos quartiers les noms de : Sohane, Fouad, Dinah, Melissa, Alisha, Farida, Vanessa Campos, Ivana... et toutes les victimes des violences sexistes, LGBTQIphobes et sexuelles.

Nos quartiers ne sont pas des déserts féministes !

Extraits de l'appel lu à la Pride des Banlieues, 4 juin 2022

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